Manhattan-Kaboul (Renaud et Axelle Red)

Manhattan-Kaboul

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Manhattan-Kaboul est une chanson française écrite par Renaud et composée par Jean-Pierre Bucolo, que Renaud interprète en duo avec Axelle Red, dans l'album Boucan d'enfer, sorti en 2002. Elle a été écrite peu après les attentats du 11 septembre 2001 et la seconde guerre d'Afghanistan. La chanson a été élue "Chanson originale de l'année" aux Victoires de la Musique 2003 et "Chanson francophone de l'année" aux NRJ Music Awards 2003.

Dans ce texte, deux victimes des évènements de 2001 chantent leur situation et les causes de leur mort. Renaud interprète un Porto-Ricain qui travaillait dans une des tours du World Trade Center de New York, détruite le 11 septembre 2001. Axelle Red joue une jeune femme afghane tuée pendant l'attaque de la coalition menée par les États-Unis dans son pays tenu par les talibans pendant l'automne 2001.

À partir du rapprochement de ces deux anonymes vivant aux antipodes l'un de l'autre, Renaud remet en cause l'intégrisme musulman (« Plus jamais l'esclave des chiens », dit des talibans l'Afghane) et la puissance étatsunienne (le Portoricain parle d'« un colosse aux pieds d'argile »). Dans une actualité qui restait marquée par les attentats de septembre 2001 et par la surexposition de l'Afghanistan, pays en guerre civile depuis l'invasion soviétique de 1979, cette chanson recadre le propos sur les individus anonymes qui sont victimes directement de ces évènements.

Paroles de la chanson Manhattan-Kaboul (Boucan d'enfer)
Renaud
Axelle Red
Ensemble

Petit Portoricain, bien intégré quasiment New-yorkais
Dans mon building tout de verre et d’acier,
Je prends mon job, un rail de coke, un café,
Petite fille Afghane, de l’autre côté de la terre,
Jamais entendu parler de Manhattan,
Mon quotidien c’est la misère et la guerre
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
Un 747, s’est explosé dans mes fenêtres,
Mon ciel si bleu est devenu orage,
Lorsque les bombes ont rasé mon village
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
So long, adieu mon rêve américain,
Moi, plus jamais esclave des chiens
Ils t'imposait l’islam des tyrans
Ceux là ont-ils jamais lu le coran ?
Suis redev’nu poussière,
Je s’rai pas maître de l’univers,
Ce pays que j’aimais tell'ment serait-il
Finalement colosse aux pieds d’argile ?
Les dieux, les religions,
Les guerres de civilisation,
Les armes, les drapeaux, les patries, les nations,
Font toujours de nous de la chair à canon
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant,
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
(Renaud Séchan)

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