La fête des Catherinettes

25 NOVEMBRE: Sainte Catherine
FÊTE DES CATHERINETTES

Un peu d'histoire ( ou de légende )

Nous sommes à Alexandrie, en Egypte, au début du IVème siècle après J.C. Catherine, jeune fille noble, avait été élevée dans la connaissance des sciences et des arts et elle fréquentait poètes et philosophes. L'empereur romain Maxence, de passage à Alexandrie, ordonna à tous ses sujets d'offrir des sacrifices aux idoles. Catherine se rendit alors devant l'empereur et lui proposa une discussion. Celui-ci, craignant cet affrontement, convoqua cinquante philosophes mais Catherine sut parfaitement réfuter toutes leurs objections.

Emprisonnée puis jetée dans une machine infernale, elle fut sauvée par un ange. Mais l'empereur finit par la faire décapiter ainsi d'ailleurs que sa propre épouse qui avait osé prendre la défense de la jeune fille. Avant de mourir. Catherine demanda à Dieu d'exaucer tous ceux qui le prieraient par son intercession et de les conduire tous au paradis. Tout ceci a été écrit en grec au IXème siècle et aucun témoignage antérieur n'a été retrouvé.

La dévotion à Sainte Catherine se répandit partout et bien des détails furent encore ajoutés à une vie déjà bien extraordinaire. Les confréries de jeunes filles la vénéraient particulièrement et elles avaient le privilège de s'occuper de sa statue. Mais celles qui se mariaient devaient quitter la confrérie et laisser aux autres le soin de " coiffer sainte Catherine ". C'est là l'origine de l'expression bien connue qu'on applique aux filles qui atteignent vingt-cinq ans sans être mariées.



Une tradition qui se maintient à PARIS

Chaque année, le 25 Novembre, dans le deuxième arrondissement, règne une atmosphère de fête. En effet, les catherinettes, venues des écoles de mode parisiennes, sont nombreuses à se rassembler.
C'est d'abord, à l'église, une cérémonie haute en couleurs où la variété des "coiffes", originales, sages, provocatrices ou raffinées, contraste avec la douceur qui se dégage du mariage jaune/vert.


Après la bénédiction finale, un cortège se forme en direction de la statue de la sainte qui orne l'angle des rues des Petits-Carreaux et de Cléry. L'échelle des pompiers est dressée, attendant que quelques-unes des catherinettes montent jusqu'à la statue, non sans quelque appréhension, pour poser la couronne sur la tête de la sainte. Clameurs et applaudissements accompagnent et encouragent chacune des catherinettes.
Dernière étape : la mairie du deuxième arrondissement où un jury, composé de professionnels de la mode, se réunit pour remettre un prix aux " coiffures " qu'il juge les plus dignes d'admiration.

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